8EME RECIT DE SEBASTIEN VUILLET


Le grand Rhône à Avignon (jour 1)

 
 
Cet été j'avais rendez-vous avec une légende vivante dans le milieu halieutique : Jean Claude Tanzilli.
J'avais déjà eu l'occasion de pêcher le silure avec lui en 2011 vers Lyon, mais cette fois-ci le décors change puisque le séjour se déroule à Avignon, endroit où le Rhône est très large et offre donc un terrain de jeu très vaste.
 
J'ai rendez-vous à Sauveterre un petit village à côté d'Avignon dans un gîte spécialement réservé pour l'occasion.
Je dois y retrouver Jean Claude, ainsi que deux autres pêcheurs Nico et Vincent en fin d'après midi.
Nous somme le 15 août et le trajet de Lyon à Avignon en voiture s'annonce chargé. Je décolle donc en début d'après midi. Au début tout se passe bien, mais arrivé à Valence je trouve les bouchons.
Je prends donc mon mal en patience et sors le GPS pour emprunter les routes secondaires.
Au bout de quelques heures je finis par arriver au gîte, où je retrouve Jean Claude.
 
Je fais donc connaissance avec Nico et Vincent qui ont déjà installé leurs lits sur la terrasse pour dormir à la belle étoile. Après avoir déchargé mes quelques affaires dans une chambre du gîte, nous commençons à parler pêche (Jean Claude étant parti faire le ravitaillement).
 
Nico et Vincent sont arrivés en fin début de matinée (ils ont roulés de nuit), ils ont déjeunés avec Jean Claude dans un restaurant au bord du Rhône. Ils me montrent les photos de Silures qu'ils ont prises au restaurant. Et oui, ils ont réussi à attirer des silures avec des morceaux de pain : incroyable !
Les discussions vont bon train, d'autant plus quand Jean Claude revient.
Après un petit apéro, un repas sympa on a tous envies de se coucher pour être d'attaque le lendemain matin. Ma nuit sera entrecoupée, à cause de la chaleur mais aussi de l'excitation de la journée à venir.
 
Finalement à 5h45, tous le monde se lève, se prépare et puis direction le Rhône où le bateau de Jean Claude nous attend.
A 6h30, nous sommes sur le quai paré à embarquer. Une fois le ponton derrière nous, Jean Claude met les gaz direction un secteur plus au sud qui affectionne, après 25 minutes de navigation nous arrivons sur le site et il s'en est fallut de peu que l'on se fasse ravir la place par deux autres pêcheurs.
 
L'action de pêche débute avec quatre lignes et deux techniques différentes (leurres et verres). De beaux échos apparaissent sur le sondeur. Tout le monde est concentré car l'heure est propice et l'on a vraiment envie d'en découdre.
 
Finalement, il faudra attendre 9h30 pour avoir le premier poisson et c'est Nico qui ouvre le bal avec un vigoureux silure de 1m60. La touche et le combat ont été filmés en direct avec une caméra fixée à la canne : sensations garanties !
 
 
Nous ne sommes pas seuls et les deux pêcheurs dont je parlais précédemment nous suivent en dérive.
Mais ils n'auront pas la chance de sortir un poisson, finalement après plusieurs dérives ils décident d'abandonner et regagne leur mise à l'eau.
 
 
Comme nous sommes joueurs, nous les suivront pour prospecter des petites fosses nous loin de la mise à l'eau et là nous mettrons au sec un petit silure (inférieur au mètre) au nez et à la barbe des deux pêcheurs qui rentrent bredouille.
 
 
Ensuite, Jean Claude nous emmène prospecte de grandes fosses très profondes (entre 12 et 20 mètres de profondeur). Les fosses sont étrangement vides...
On finit par aller prospecter un peu plus bas, le moteur du bateau démarre et tous le monde remontent sa ligne, moi aussi mais avec un peu de retard. Et là, drame je rate le ferrage d'un poisson qui avait décidé d'attaquer mon leurre à la dernière seconde...
 
Je rage, et je peste intérieurement ! Les postes en aval, bien que très vaste ne nous apporterons pas de poissons, alors nous décidons de repartir vers les mythiques piles du pont TGV.
 
Le site est grandiose, il fait très chaud et c'est le début de l'après midi. Nous remontons en amont du pont pour opérer des dérives entre les piles. La manœuvre doit être bien calculée pour ne pas heurter les piles et ne pas effrayer les poissons très éduqués à cet endroit.
Pour ne rien arranger les choses, un petit vent s'est lever et il faut utiliser l'ancre flottante pour ne pas dériver trop vite.
Entre les piles il faut être très attentifs car le fond est jonché d'obstacles, mais c'est sûr : les silures sont tapis là-dessous. Jean Claude pêche la tresse à la main et frôle les obstacles pour tenter les silures. Et soudain en sortie de dérive, BAM ! C’est la touche. Jean Claude ferre le poisson et me met la canne entre les mains.
 
Après une prise en main un peu chaotique de ma part, le combat commence à tourner en ma faveur. Le matériel dont nous disposons nous permet de sortir l'autorité le poisson de la zone encombrée. Au bout de quelques minutes le silure dégaze, et l'on voit apparaître cette énorme masse. Le silure fait 1m80 et nous sommes tous euphorique, tout particulièrement moi qui le tiens au bout de la ligne.
 
Maintenant, il faut le hisser sur le bateau, mais le silure en a décidé autrement et il ne se laisse pas faire.
Je reste patient et ne prend pas de risque (avec les triples employés un accident est vite arrivé).
Finalement, j'arriverais à le saisir par la mâchoire inférieure et à le montrer sur le bateau (le bateau de Jean Claude est plus haut que la normal, ce qui rend cette étape plus sportive). Le silure est soulevé, pris en photo, puis mesuré avant d'être relâché.
 
 
 
La journée de pêche s'achèvera une heure plus tard mais sans nouveau poisson.
Je suis sur un petit nuage, même si j'aurais aimé sortir un poisson ferré par mes soins.
 
Nous rentrons donc au ponton où l'on laissera le bateau pour rentrer au gîte avec le 4x4 de Jean Claude. Là se sera douche, repos, visionnage des photos et vidéos de la journée.
 
Puis viendra le moment du repas : apéro, grillades, histoires de pêcheurs...
Jean Claude est intarissable et nous raconte ses mésaventures, dont certaines (je l'avoue) me paraissent plus tenir du folklore halieutique...
Sur ces bonnes paroles nous regagnons nos couchages pour être d'attaque le lendemain.
 
Voilà donc le récit de ma première journée de pêche en Avignon, la suite du séjour fera l'objet d'un autre billet : très bientôt.
 



ET ENFIN.....LE DERNIER ET 9EME RECIT DE SEBASTIEN VUILLET

9EME RECIT DE SEBASTIEN VUILLET
 

Le grand Rhône à Avignon (jour 2)

 
5h35 j'ouvre un œil et éteins mon réveil réglé à 5h45. J'attends tout de même 5h45 pour ne pas déranger dans leur sommeil les autres pêcheurs.
Et finalement quand je décide de sortir de ma chambre, je m'aperçois que Jean Claude est déjà sur le pied de guerre.
On déjeune et se prépare rapidement. Puis après avoir pris le stocke d’appâts, on s'engouffre tous dans le 4x4 de Jean Claude direction le Rhône bien sûr.
Une fois garé près de l'embarcadère, tous le monde commence à décharger. Quand soudain Nico qui était le premier sur le ponton nous dit qu'il n'y a plus le bateau !
Au début je n'y crois pas et avec Vincent on se dit que Nico est farceur ce matin; Mais Jean Claude lui se fige et à son attitude nous comprenons vite qu'il y a un gros problème.
Les histoires de veille au soir, reviennent soudain à nos esprits... La semaine précédente Jean Claude nous avait raconté qu'il avait faillit perdre son bateau car personnes mal intentionnées avaient décroché son bateau.
Sauf que cette fois-ci nous craignons tous une escalade. Le bateau est un peu plus loin échoué sur la berge au milieu des arbres qui plongent dans le Rhône.
Vincent est le premier à aller dans la végétation pour voir le bateau; On en le voit pas, un craquement de branche se fait entendre et plouf ! C'est Vincent qui est tombé dans l'eau; Heureusement pas de bobo, mais le bateau est bien envasé. Je rejoins donc Vincent pour l'aider à pousser le bateau. Nous voilà tous les deux dans le Rhône à 6h30 du matin à pousser un bateau. Heureusement  nous sommes en août l'eau est plutôt chaude.
Finalement, je finirais en nageant derrière le bateau pour le ramener au ponton.
Là nous constatons que les cordages ont été coupés au couteau, après inspection le bateau n'a rien et les équipements sont toujours là.
Finalement à 7h30 nous embarquons sur le bateau pour débuter notre journée de pêche, mais avec une certaine contrariété et inquiétude  A ce moment tous les scénarios trottent dans nos têtes, y compris celui du sabotage. Heureusement il n'en sera rien.
Dans mon for intérieur, je regrette d'avoir prit les histoires de Jean Claude la veille comme du folklore halieutique...
 
Nous regagnons les premiers postes à silure, mais la concentration n'est pas tout à fait là, après cette mésaventure... Le vent souffle pas mal et nous empêche de faire de dérives correctes.
Il faut donc trouver des endroits abrités.
Après analyse de la situation Jean Claude réussit à localiser une zone au calme et l'on commence réellement à pêcher.
Les silures sont éparpillés et il n'est pas facile de les localiser. Mais ils sont bien là, et les queues de silures claquent à la surface.
Les silures sont tatillons et nous chipent des vers sans que l'on s'en aperçoive.
Mais finalement vers 10h je ferre un silure sur une touche très discrète. Le combat s'engage, c'est un beau poisson, il a de la puissance. Mais ce n'est pas un poisson d'1m80. Il viendra assez rapidement à la surface et je m'apercevrais qu'il a été piqué sous le ventre.
Ce poisson venait frôler ma ligne pour chiper mes vers mais cette fois-ci j'ai été plus malin que lui.
Ce joli silure de 1m50 environ repartira directement sans être monté sur le bateau pour ne pas l’abîmer plus.
 
 
Jean Claude nous explique que le silure à un pouvoir de cicatrisation très important notamment grâce à son mucus qui protège très rapidement les plaies.
La journée de pêche commence bien pour moi, avec une nouvelle entrée dans le carnet de Jean Claude.
 
L'exploration des grandes fosses se révélera infructueuse (rien n’apparaît au sondeur...), aussi nous décidons de repartir en amont plein gaz !
Quelques kilomètres plus loin, d'énormes échos apparaissent, vraiment gigantesques, mais nous sommes passé dessus, donc inutile de perdre notre temps : nous passons notre chemin...
 
Direction le centre d'Avignon, nous longeons les remparts de la cité des papes, puis passons sous le fameux pont, la vue du bateau est magnifique !
L'heure du repas a sonné et nous trouvons une petite anse à l'ombre de grands arbres. Un solide déjeuner nous requinque et les discussions halieutiques vont bon train sur le bateau.
Jean Claude remarque un comportement anormal des canards postés sur la berge : aucun n'ose se jeter à l'eau; Faut-il en déduire la présence d'un gros prédateur dans les parages ?
 
Trêve de bavardages, nous reprenons la pêche en faisant une belle dérive le long de grosses péniches. Des montres hantent les lieux, et nous sommes tous très concentré. Quand soudain, Vincent ferre après avoir ressentit une lourdeur sur sa ligne. Banco, sa canne je courbe et un joli combat s'engage.
Après une à deux minutes le poisson fait surface, c'est un beau silure d'1m60 bien gras.
Vincent le saisi à main nue et le hisse sur le bateau. Le silure n'est vraiment pas content et n'a pas envie de se faire mesurer. Il nous le fait savoir en déféquant sur le bateau, une odeur pestilentielle nous incite à le relâcher au plus vite (après avoir fait quelques photos) et à faire un brin de nettoyage sur le bateau.
 
 
Nous entamons alors une très longue dérive qui nous mènera dans le grand Rhône. Le soleil est de plomb et les silures très tatillons, les touches sont imprescriptibles et nous nous faisons chiper nos vers...
Le fond est très accidenté et ne nous facilite pas le travail. Malgré tous nos efforts, nous n'arriverons pas à capturer de nouveaux silures.
La journée de pêche a été longue et il est tant de rentrer au gîte. Pour moi, c'est la fin du séjour (alors que Nicolas et Vincent reste encore 3 jours) et c'est avec un pincement au coeur que je quitte l'équipe.
D'ailleurs, le lendemain, Nicolas attrapera un beau silure de 2m04 bien large.
 
Voilà donc comment mon séjour à Avignon sur le grand Rhône au côté de Jean Claude Tanzilli c'est déroulé. J'ai rencontré Nicolas et Vincent qui sont vraiment des personnes très sympas et j'espère les revoir pour partager notre passion commune.
 
Je repars donc des images plein la tête et une folle envie de continuer la traque du silure en espérant toucher peut être un 2 mètres...
 
La saison n'est pas finie, tous les espoirs sont encore permis ;-)

VOILA, J'ESPERE QUE TOUS CES BEAUX RECITS VOUS ONT CONQUIS POUR TENTER L'AVENTURE AVEC JEAN CLAUDE, MOI C'EST DE NOUVEAU POUR JUIN ET J'AI HATE D'Y ETRE ET DE VOUS PARTAGER MON RECIT......BONNE CONTINUATION DE VOYAGE SUR SILURUS CARPIX !!
 
 



Créer un site
Créer un site